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Le Rwanda est un petit pays situé en Afrique Central avec une superficie de 26.388 km2 et une population d'un peu plus de 8.000.000 habitants, d'après le recensement 2002. Environ 64% de la population ont moins de 20 ans. L'économie du Rwanda est essentiellement rural et principalement une économie de subsistance : le pays vit de l'agriculture (autour de 90%), de l'élevage est des activités artisanales.


Les paysans et les paysannes continuent toujours d'utiliser des méthodes traditionnelles de production. En fait, le pays se trouve devant un dilemme : de moderniser son agriculture d'une part, et de créer des possibilités d'emplois non agricoles d'autre part.


La guerre et le génocide en 1994 ont aggravé les problèmes du pays : perte en vies humaines dont évidemment la plupart des cadres formés, exil, destruction d'infrastructures...Ces épreuves douloureuses ont causé de profondes cassures au sein des familles et de la société : la pauvreté accentuée et la perte de certaines valeurs culturelles et morales...De plus, l'écologie du pays a souffert de dévastation de nombreuse région (déforestation, érosion, abandon des surfaces jusqu'alors cultivées, destruction des cultures de rente, la non mise en valeur du patrimoine agricole, etc....)


Une grande part des victimes de la situation, ce sont les femmes, les jeunes et les enfants : souvent orphelins, ils se voient obligés de se prendre en charge et/ou de s'occuper des plus jeunes, d'où entre autres le triste phénomène des « enfants - chefs de ménage ».
Le pays est ainsi confronté à la difficile tâche de sa reconstruction et de sa réhabilitation et ceci aussi bien sur les plans moral, politique et économique que socioculturel. Il est heureux de constater que les efforts de relance portent ici et là leurs fruits.


Toujours est-il qu'il y a un manque de personnes qualifiées pour faire face aux défis évoqués plus haut. De fait, le nombre de diplômes sortant du système éducatif du Rwanda est de loin suffisant de satisfaire à la demande. Ceci est dû notamment au manque d'écoles (surtout au niveau supérieur) en général, et au peu d'institutions et centres de recherche adaptés aux réalités du pays, en particulier. Déjà les écoles secondaires n'accueillent que moins de 50% des élèves terminant le primaire, et seulement près de 25% des lauréats du secondaire ont accès à l'Université et aux instituts supérieurs de l'Etat.


Sur les formations offertes au niveau supérieur, il y a une disproportion et une grande carence dans le contexte d'une économie sapée et essentiellement rurale. Seule l'Université Nationale du Rwanda à Butare (faculté d'Agronomie) et l'Institut des Sciences d'Agriculture et d'Elevage (Busogo) disposent d'une orientation en ce sens, mais ce n'est qu'une goutte dans l'océan des besoins du pays. En tout cas peu ou pas d'offre en matière de : Foresterie, Hydrologie, Aménagement du Territoire, Environnement, Développement Rural, Travail Social, Anthropologie. Et pourtant les compétences en ces domaines constitueraient une grande contribution en vue d'améliorer les conditions de vie de la population et apporter les innovations nécessaires aux structures socio-économiques en place.


Il est vrai aussi que la politique de décentralisation en cours exige une nouvelle conception du développement et des démarches responsabilisant les acteurs économiques, inspirée notamment par une approche participative. Ceci requiert entre autre une bonne connaissance du milieu culturel (anthropologie) et une action sociale bien appuyée.
C'est dans ce contexte que les membres de l'Association pour le Développement de Byumba (ADEB asbl), en leur réunion 30 juin 2002 ont défini comme grande priorité pour l'avenir la fondation d'une « UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE DEVELOPPEMENT RURAL DE BYUMBA » (UNIPODEB). Dans la réunion du 29 septembre 2002, les membres de l'ADEB asbl changeront l'appellation de ladite Université en « UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BYUMBA » (U.P.B en sigles).
Au moment de la conception du projet d'Université, Byumba est chef-lieu de province (plus tard, chef-lieu du district de Gicumbi). C'est une petite ville située au Nord du pays, à 64 km de Kigali, la capitale du Rwanda, et à seulement 40 km de la ville de Kabale (Uganda). On y trouve des hautes montagnes avec des particularités géographiques, économiques, et même socioculturelles semblables à celle des pays voisins: l'Uganda, la Tanzanie et le Congo Oriental. Ainsi l'Université aura comme mission de répondre aux défis du développement de la région de Byumba, du Rwanda et - pourquoi pas -de la région des Grands Lacs. En partant d'une approche participative, cette institution devra assurer des liens de collaboration très étroite avec la population locale qu'elle s'engage à servir, car l'Enseignement et la Recherche qui y seront promus auront avant tout un caractère concret et pratique, alignant ainsi savoir et savoir-faire.


En bref, la création de cette Université se justifie par :
un besoin énorme ressenti par la population de la région des personnes hautement qualifiées pour lever la défi d'éducation et de formation professionnelle technique de niveau universitaire : donc un enseignement de qualité, en vue de contribuer à la recherches de solutions aux problèmes du développement rural, de lutte contre l'érosion, contre la famine et la pauvreté...
L'exiguïté (quant aux places et à la diversité académique) des Institutions Supérieures existantes en ce domaine et la distance qui les sépare de Byumba, ce qui constitue un handicap de plus pour ceux qui, habitant ou ayant un poste de travail dans Byumba, voudraient poursuivre, le soir/et durant les week-end, leur formation universitaire ;

Le besoin de contribuer aux efforts de l'Etat visant, à travers la politique de décentralisation, à donner à la jeunesse Rwandaise un enseignement technique et scientifique de qualité qui réponde aux besoins du pays et garantisse une compétitive au niveau international ;
Le défi de contribuer à la reconstruction et la réhabilitation de la société Rwandaise : démocratique, bonne gouvernance, respect des droits de la personne des biens d'autrui et du bien commun, lutte contre toute forme de discrimination, contre les fléaux comme le SIDA, la corruption ;
L'approche « Genre et développement », concrètement l'égalité des chances entre les femmes et les hommes : dans notre Institution, le nombre des étudiants de sexe féminin devra être d'au moins de 50% des effectifs.


Le 4 avril 2003, un accord de partenariat est signé entre l'ADEB asbl et le Diocèse Catholique de Byumba, pour la promotion et la gestion de cette université naissante. Les deux parties sont représentées respectivement par Mr RUGEMINTWAZA Jean Népo, Président de l'ADEB asbl et Préfet de la Province de Byumba, et par Son Excellence Monseigneur NZAKAMWITA Servilien, Evêque de Byumba.


L'Université Polytechnique de Byumba ouvre ses portes le 3 août 2004, avec une faculté, à savoir la Faculté d'Environnement et Développement Communautaire.
Par nécessité d'ajustement à la conception et aux programmes du Ministère ayant l'Enseignement Supérieur dans ses attributions, les activités sont suspendues en septembre 2004 pour un temps de réajustements académiques et stratégiques. C'est dans ce cadre qu'une nouvelle appellation est adoptée, le nombre et la structure des facultés (et départements) refondus, un nouveau point de départ envisagé, tout ceci en synergie avec le Ministère concerné. L'Institution est désormais dénommée INSTITUT POLYTECHNIQUE DE BYUMBA, « I.P.B » en sigles (cfr. ses Statuts ratifiés et notariés le 21 août 2005). En date du 21 juin 2005, l'I.P.B obtient du Ministère de l'Education la recommandation l'autorisant notamment à :
... « poursuivre les contacts avec les différents partenaires et bailleurs de fonds » ... « poursuivre les procédures administratives pour l'obtention de la personnalité juridique » ... « signer une convention avec le Ministère de l'Education »...
L'I.P.B ouvre officiellement et solennellement ses portes le 26 janvier 2006.


Le 30 août 2007, l'IPB a soumis la demande d'accréditation au conseil National d'enseignement supérieur. La commission d'audit dudit conseil a visite l'IPB du 9 au 12 décembre 2008. Apres avoir passé en revu tous les services de l'IPB, la commission d'audit a formulé des recommandations que l'IPB devait satisfaire afin d'obtenir l'accréditation provisoire. Le 30 mars 2008, l'IPB a soumis le rapport indiquant ses réalisations pendant les trois mois et la commission d'audit a visité l'IPB afin de vérifier le rapport de l'IPB et elle s'est déclarée complètement satisfaite et a la base de son rapport, le Ministre de l'Education a écrit une lettre aux autorités de l'IPB leur annonçant l'octroi de l'autorisation provisoire avec l'autorisation de délivrer les titres suivants:

1. Certificate of Higher Education
2. Diploma of higher Education
3. Advanced Diploma of Higher Education
4. Ordinary Degree of Higher Education
5. Honours Degree of Higher Education

Tous ces titres seront délivrés dans les domaines suivants:


- Social Work (Travail Social)
- Accounting (Comptabilité)
- Rural Development (Développement Rural)